Parution de l’ouvrage collectif de l’AFAST :
Apprendre de sa pratique, comment nous sommes devenus des praticiens réflexifs
En tant qu’ancien-ne-s étudiant-e-s du Master 2 FFAST du département de Sciences de l’Éducation de l’Université de Nantes, nous avons souvent entendu dans notre entourage professionnel les antiennes suivantes à propos de l’analyse de l’activité : « ça ne sert à rien, hormis à se faire plaisir », « c’est bien beau, mais là, on ne fait pas une recherche universitaire, c’est la vraie vie au travail ». Nous étions persuadés que, d’une part, on peut se faire plaisir à comprendre son activité de travail et que cela est utile au plus grand nombre et que, d’autre part, les recherches universitaires ont des applications directes dans le quotidien de travail. Dans ce sens, nous avons donc décidé de réaliser notre propre ouvrage aussi polymorphe que peut l’être le champ de l’analyse de l’activité.
La première partie de l’ouvrage est constituée de récits d’expérience de professionnels issus des rangs du Master 2 FFAST dans les domaines de l’intervention sociale (Christel Bourbon-Roger), de la formation (Mathieu Bompas) et de la santé (Marie-Line Depail) ; prolongés par les éclairages de François Burban et Michel Dumas, respectivement enseignant-chercheur et PRAG honoraire de l’Université de Nantes.
A la fin de l’année 2012, en pleine conception du projet d’ouvrage, l’occasion s’est présentée de rencontrer des représentantes de la filière Développement et éducation de l’adulte (DEDA) de l’Université de Ouagadougou (UO) au Burkina Faso. Les préoccupations pédagogiques des formations FFAST et DEDA, leur public (majoritairement des adultes en reprise d’étude) et l’expérience post-formation des étudiants étaient singulièrement similaires. L’idée a donc germée d’intégrer à notre projet des témoignages d’anciens étudiants de DEDA car, comme on le dit à Kinshasa, la connaissance est une fleur qui se cueille dans le jardin de son voisin.
La seconde partie de l’ouvrage met en regard le récit de l’un des instigateurs du FFAST (Michel Dumas) avec la genèse de la filière DEDA, relatée lors de la rencontre avec les deux Conseillères à la Formation de DEDA (Rasmata Bambara et Julienne Simpore).
La troisième partie fait place à des témoignages relatant une mise en pratique de dispositifs universitaires, l’adoption d’une posture réflexive, la découverte de champs de formation… Ils sont le fait de professionnelles françaises issues du Master 2 FFAST (Aline Buttet, Aline Dietrich-Crevoisier) et de professionnels ouest-africains ayant participé à la filière DEDA (Boniface Sossa, Gilbert Difrothey Ollo Dah, Thomas Kodjo Akakpo, Koffi Dotse Tsolenyanu).
En conclusion, la dimension auto-biographique, réflexive et transformative de l’analyse de l’activité est mise en perspective à l’aide d’une interview de l’historien Fernand Braudel, y faisant part de son cheminement personnel et méthodologique.
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